En route vers un nouveau système éditorial ?

cgt-figaroLe comité d’entreprise du 21 juin 2018 a abordé la question du prochain système éditorial, de la nouvelle grille de classification des journalistes et du nouveau système de téléphonie fixe de l’entreprise.

1/ Le projet de nouveau système éditorial

Anne Pican et Laurent Suply ont présenté au CE les réflexions sur les outils métiers du groupe Figaro. Depuis plusieurs mois, le cabinet BearingPoint est chargé d’un audit sur les différents outils rédactionnels en place.

Depuis le mois de janvier, 3 comités différents ont été mis en place, une quarantaine d’entretiens individuels réalisés, des observations in situ (service Eco, Figaro Magazine, Madame Figaro, Vidéo, Infographie…) effectuées, des visites auprès de nos confrères et concurrents organisées. Un sondage a même été réalisé auprès de 170 salariés amenant 56 réponses. Bien peu d’opérationnel auront donc été consulté sur ces questions.

Et quelles sont les conclusions ?

Le groupe utilise près de 30 outils différents (paraît-il) pour ses publications web et print. Cela engendrerait des “problèmes insupportables”. Cet objectif est louable, déjà préconisé (notamment un rapport en 2012 en parlait au moment de la fusion Sport 24/rédaction sport du Print) mais jamais mis en œuvre.

L’idée est d’aller vers une solution “Web First”, nous vous laissons le soin de traduire…

3 solutions sont à l’étude :

  • L’évolution de l’outil actuel, Eidos, en particulier Swing.
  • Le développement en interne d’un outil CMS (Content Management System) sur la base du flash actu du Figaro.fr
  • L’achat d’un outil extérieur : Le “8”, l’outil éditorial développé par “Le Monde”, ou bien la solution Arc Publishing, la solution du “Washington Post”, développée par les ingénieurs d’Amazon, et retenue par “Le Parisien”.

 

La direction n’a pas souhaité communiquer sur le coût d’un tel projet. La solution Arc Publishing repose sur des licences allant de 10K€ à 150K€ par mois, le développement en interne d’un outil nécessiterait des ressources extérieures pour que le projet aboutisse, l’évolution d’Eidos est déjà en cours depuis plusieurs mois.

Quelques soient l’option choisie, la mise en page resterait sur Méthode. Les circuits de copie Print et Web seraient différenciés.

Quelles conséquences pour les journalistes ?

Le choix d’un système dit “Web first” est un acte stratégique : la direction entend augmentée de façon significative les revenus issus du Web, notamment les abonnements au Prémium.

Mais ce choix a une conséquence pour les salariés : maintenant que l’ensemble des salariés du groupe maîtrise Eidos, le changement d’outil va impliquer la formation de l’ensemble des journalistes et les équipes informatiques vont devoir se réapproprier un nouvel outil.

Est-ce que le nouvel outil va dicter la future organisation de travail ?

La direction le reconnaît : ce choix implique une redéfinition du travail Print/Web et a des conséquences sur les organisations de travail. Lesquelles ? Pas encore de réponse.

Avec un système “web first”, le circuit de circulation de la copie du Print, et donc actuellement du Prémium, risque de changer. Avec des conséquences prévisibles pour les desks, la correction, les SR du Print et les chargés d’éditions du Web.

Le choix du futur système éditorial devrait être effectué le 11 juillet lors d’un des comités de pilotage.

2/ La nouvelle grille de classification des fonctions de journalistes en PQN

Négociée pendant 18 mois et signée par le SNJ-CGT au niveau de la branche PQN, la nouvelle grille de classification va entrer en vigueur au 1er août au Figaro. Les fonctions du Web, de la vidéo seront prises en compte dans cette nouvelle grille. Iconographes et rédacteur-réviseur deviennent des fonctions reconnues par la grille. Le salaire d’embauche pour un journaliste en début de carrière est au point 155 (2578 euros brut), auparavant il était fixé au point 149 (2478 euros bruts). Toutes les fonctions sont déclinées en 3 niveaux suivant les compétences attendues à chacun des niveaux. Le passage d’un niveau à un autre est possible dès que ces compétences sont atteintes et reconnues, par exemple, lors de l’entretien professionnel.

Plus d’informations et la nouvelle grille sur notre site ici

 3/ Le nouveau système de téléphonie fixe

Terminés les téléphones fixes sur les bureaux, la direction a présenté un nouveau système de téléphonie qui passera par les ordinateurs : Cisco Jabber. Chaque utilisateur aura un casque muni d’un micro, branché sur la prise USB de l’ordinateur, pour téléphoner. Une application sur le PC gérera les communications, les répertoires, les messages. Les téléphones DECT continueront à être utilisé par les salariés ne disposant d’ordinateurs, par exemple aux services généraux. Le système sera déployé dans toute l’entreprise d’ici à la fin de l’année. Reste à savoir, si à l’usage, il s’agit de l’équipement le plus adapté aux usages particuliers de chaque service de l’entreprise. Les élus ont demandé que les salariés aient le choix entre le casque et le téléphone.

 

Alain Birot, délégué syndical CGT

Laurent Mardelay, représentant syndical CGT auprès du comité d’entreprise

Bruno Watel, cadre, élu CGT et secrétaire du comité d’entreprise

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